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L’histoire de la pratique des joutes semble très ancienne. Certaines représentations en attestent dès 2780 avant J-C. dans l’ancien Empire égyptien. Il ne s’agit pas à cette époque d’une pratique ludique ou sportive, plutôt de querelles se réglant sur l’eau. Au fil du temps, la pratique se retrouve en Grèce puis en Sicile ; elle est fortement diffusée en tant que sport ou jeu spectacle sous l’Empire Romain (46 avant J-C.). Bien qu’elles aient certainement été pratiquées, les joutes nautiques ne réapparaissent dans les écrits et représentations qu’au XIIe siècle après J-C, notamment à Lyon en 1177.
Les joutes nautiques connaissent un véritable essor au XVIe siècle. A cette époque, elles ont lieu lors de spectacles en l’honneur de dignitaires (roi, reine, membre de la cour) ou lors de grandes manifestations, et sont organisées sous formes de tournois.
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Les joutes nautiques sont pratiquées par des membres de travailleurs du fleuve. Au XIXe siècle, la corporation des mariniers s’institue en tant que groupe, afin de porter secours aux riverains lors de crues. En 1807, à Lyon, ils officialisent leur existence sous le nom de Société des Trente-Trois. A leur suite, de nombreuses sociétés de joutes sont créées en Rhône-Alpes : Saint Laurent sur Saône (1880), Givors (1886), Vernaison et Roanne (1887), La Mulatière (1891), Sablon-Serrière et le Pouzin (1896), Grigny (1898), Valence (1899), St Fons (1903). Ces sociétés, outre leur pratique de la joute nautique, sont des groupes de sauvetage, à l’instar de la Compagnie maritime de sauvetage fondée en 1864. En 1914, dans le seul département du Rhône, il existe non moins de 32 sociétés de sauvetage.
Toutes ces sociétés se rassemblent le 27 mars 1899 sous une Union fédérale des sociétés françaises de natation et de sauvetage. Cette dernière organise un premier championnat de France
de Joutes Nautiques le 30 juin 1901, sur le lac de la Tête d’Or à Lyon.
Le 22 novembre 1964, un profond désaccord quant au développement de la joute comme sport scinde la Fédération, donnant naissance à la Fédération Française de Joute et
Sauvetage Nautique (FFJSN), celle reconnue aujourd’hui depuis son agrément en avril 1971 par le secrétariat de la Jeunesse et des Sports. La FFJSN regrouperait aujourd’hui plus de 81 sociétés de
joutes, donc environ 40 situées le long du Rhône. Ces sociétés se distinguent en quatre ligues :
Ligue Languedoc, Ligue Nord de Loire Picardie, Ligue Rhône Alpes, Ligue Provence Alpes Côte
d’Azur.
Cette division tient à des méthodes différentes de pratique de la joute nautique, au nombre de six :
Les méthodes lyonnaise et givordine sont des pratiques de joutes de toute la région Rhône- Alpes, ainsi que de la région parisienne et de l’ensemble des jouteurs des rives du Lot et de la Loire. Elles sont constamment associées dans la mesure où leur seule différence tient dans le côté sur lequel se croisent les bateaux : bâbord pour la méthode lyonnaise, tribord pour la méthode givordine. Il n’y a guère d’incidence à cette différence : à chaque tournoi est précisé la méthode pour éviter tout accident. Pour le Championnat de France, une règle précise permet l’équité de la pratique : les années paires ont lieu les joutes méthode givordine, les années impaires les joutes méthode lyonnaise.
Ces deux méthodes sont caractérisées par les deux positions des jouteurs, celle dite « jambe cassée » et celle dite « jambe tendue ». Jusqu’à la moitié du XXe siècle, la première position était la seule existante et a marqué de son empreinte toute l’histoire des joutes rhodaniennes. Elle consiste pour le jouteur à se tenir droit, jambe droite tendue avec le pied calé à l’arrière du tabagnon, et la jambe gauche légèrement pliée à l’avant. Le jeu devenant un sport un sport dans les années 1960, les jouteurs se sont de plus en plus entraînés et se sont également assouplis dans leurs positions corporelles. La deuxième position, proche d’un grand écart, est ainsi apparue dans les années 1970, avant de se généraliser à partir des années 1980. Le jouteur se tient les deux jambes tendues au plus près du tabagnon, sans pour autant le toucher, toujours le pied droit calé et la jambe droite en arrière. Cette position présente l’avantage d’abaisser le centre de gravité du jouteur, le rendant plus stable.
Origine de la joute à Vienne
Comme partout où les mariniers du Rhône faisaient escales, ils ont introduit certaines activités avec eux, comme la barque de sauvetage ou les joutes. La ville de vienne n'y a pas échappé.
Il a donc existé un club de joute appelé " Les Volontaires des portes de Lyon ", créé en 1889, et qui évoluait sur des lônes au Nord de Vienne. Cet endroit était constitué à l'origine de plusieurs bassins en bordure de la rive gauche du Rhône, aujourd'hui devenu le quartier d'Estressin bordé par l’autoroute A7. Ce club disparait lors de l'urbanisation du quartier Nord de la ville, et bien entendu lors de la construction de l’autoroute A7, qui nécessita la création d’un pont sur le Rhône, ceci au terme de la deuxième guerre mondiale.
Les joutes ont ensuite perdurées à Vienne, à quelques centaines de mètres, au droit du bassin du camping de Leveau , route de Chuzelles . Ce club était le CNSV (Club Nautique Sauveteurs Vienne) et a continué à fonctionner jusqu'en 1984, date de la fermeture du camping.
Après une pause de deux décennies, les Joutes Viennoises sont réapparues en novembre 2004 sur l'autre rive du fleuve, à Saint Romain en gal au sein de l'Aviron Club Vienne Saint Romain en Gal, sous le nom de "Jouteurs Viennois", devenu depuis "Jouteurs Pays Viennois".
Les joutes à Lyon
Les joutes à Vienne lors de la fête nautique
Les joutes de Vienne - Les vainqueurs
Les joutes à Vienne - Bassin du camping de Leveau
Eléments de vocabulaire et règles du jeu ... histoire d'être d'accord
Le jouteur est campé sur la plate-forme arrière du bateau, nommé tabagnon. Un « bourron » lui servant de cale pour sa main droite lui serre la cuisse droite. Le plastron, sorte de bouclier, est maintenu grâce à une sangle lui enserrant le cou et l’épaule gauche, tandis qu’une autre sangle beaucoup plus courte est passée dans sa main gauche. Il doit tenir sa lance des deux mains, sans la lâcher durant le déroulement de la passe. Il ne doit pas non plus toucher le tabagnon avec une autre partie du corps que ses deux pieds sous peine d’être aussitôt « mouillé » pour avoir «briqué». Il est en outre obligé de piquer dans le carré central du plastron adverse, appelé « neuf ».